L’importance de l’audit de sécurité pour les entreprises

Important : les entreprises de sécurité privée ne pourront pas vous établir d’audit au sens strict du terme, mais un diagnostic. Seules les entreprises d’audit et de conseil sont habilitées à effectuer un véritable audit.

Pourquoi mettre en place un audit de sécurité physique ?

Tout responsable d’entreprise doit assurer la sécurité des personnes et des biens au sein des locaux et chaque employeur a pour mission de mettre en place une politique de prévention des risques et doit veiller à ce qu’elle soit efficace.

La réglementation concernant le droit du travail liée au développement de la sécurité et des conditions de travail est de plus en plus intransigeante avec les chefs d’entreprises.

Face à ces obligations, les employeurs instaurent des procédures de sécurité physique dont le but est de protéger avec efficacité les personnes et les infrastructures en toutes conditions et à chaque instant.

Ces mesures de sécurité physique sont la mise en place de moyens de protection et de surveillance tels que :

  • Des agents de sécurité ;
  • Des agents cynophiles ;
  • Des systèmes de vidéosurveillance ;
  • Des systèmes d’alarmes etc.

Cependant, avant d’introduire de tels systèmes de protection, les responsables doivent se pencher sur les réels besoins de leur entreprise selon :

  • Le type de biens stockés ;
  • L’activité de l’entreprise ;
  • Le nombre de salariés ;
  • La superficie des bâtiments etc.

Un audit de sûreté montre alors toute son importance dans ce contexte de sécurisation des entreprises puisqu’il permet de vérifier l’efficacité des mesures de protection, de soulever les avantages et inconvénients des systèmes de surveillance et d’alerte, donc de voir si les mesures de sécurité instaurées au sein d’une entreprise sont réellement adaptées.

Définition de l’audit de sécurité physique

Un audit de sûreté est effectué par un prestataire qui va se rendre sur un ou plusieurs sites afin de vérifier la conformité des installations de sécurité comme :

  • L’ensemble des caméras du système de vidéosurveillance ;
  • Les différents capteurs (détecteurs d’ouverture, de mouvement, du système d’alarme entre autres…) ;
  • Les systèmes de contrôle d’accès (badgeuses, lecteurs d’empreintes digitales ou biométrie…) ;
L'audit de sécurité physique : une nécessité pour les entreprises

Les auditeurs vont également vérifier que les flux des biens et des personnes soient bien sécurisés, ce qui inclut :

  • Le contrôle des personnes et des colis ;
  • Le contrôle des véhicules des visiteurs et prestataires ;
  • Les dispositifs de lutte contre l’incendie (extincteurs, R.I.A …) ;
  • Les bâtiments ;
  • Les plans de sécurité et d’évacuation en cas d’incendie ;
  • Les zones de stockage et de production ;
  • Le périmètre et l’environnement ;
  • Les salles équipées d’un dispositif de sécurité.

Pour mener à bien leur mission, les auditeurs s’appuient sur des référentiels qui sont :

  • Les guides de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) ;
  • La norme ISO 27 002 (ensemble de recommandations liées à la gestion de la sécurité de l’information) ;
  • Le plan Vigipirate ;
  • Le référentiel APSAD D 83 concernant le contrôle d’accès ;
  • Les lois et règlements en vigueur.

Le point sur le référentiel APSAD D 83

Le référentiel APSAD D83 accompagne les utilisateurs, concepteurs et installateurs dans tout ce qui est lié au contrôle des accès physiques. Il prend en compte les différents paramètres comme le fait de filtrer les accès et d’empêcher les individus qui constituent une menace de pénétrer sur le site permettant de choisir un système technologique adapté aux obligations et au budget de l’entreprise.

Il faut savoir que ces référentiels peuvent aussi s’ajouter ou concerner des accords contractuels ou les règlements internes de l’entreprise auditée.

Le prestataire chargé de l’audit doit évaluer l’efficacité des mesures de protection de l’entreprise en fonction des risques tels que :

  • Les événements naturels (tempêtes, séismes…) ;
  • Les tentatives de cambriolages ou d’atteintes physiques aux personnes ;
  • Les accès non autorisés ;
  • Les dangers touchant les apports indispensables au système d’information (action de communiquer, de transmettre l’énergie ainsi que les techniques de refroidissement).

Une fois l’intervention achevée, les auditeurs vont émettre des recommandations sur les démarches à effectuer pour diriger et optimiser toute la sécurité physique et informative.

L’audit est très efficace car il permet, grâce à un jugement extérieur objectif, de soulever des forces et faiblesses qui étaient jusqu’à présent insoupçonnées ou irréfléchies.

Les auditeurs s’aident également de documents d’information qu’ils vont obtenir auprès des responsables chargés de la sécurité du site.

Afin que la mission se déroule dans les meilleures conditions, ces documents doivent comporter :

  • Les contrats des sociétés de sécurité ;
  • Le budget alloué à la sécurité de l’entreprise ;
  • Le manuel contenant toutes les procédures de sécurité ;
  • Toute la politique sécurité du site ;
  • Les rapports d’audits établis par les sociétés externes ;
  • Le registre de suivi des installations de sécurité ;
  • Les preuves que tous les salariés ont été sensibilisés aux problèmes de sécurité ;
  • Les contrats d’assurance dommages ;
  • Les plans des bâtiments sur lesquels sont bien indiqués les points de contrôles d’accès ;
  • Les rapports de tous les incidents qui ont eu lieu jusqu’à présent ;
  • L’organigramme de l’ensemble du service de sécurité ;
  • Les tableaux de bord et mains courantes.

Les auditeurs vont même parfois jusqu’à réaliser des tests pour vérifier le bon état et la conformité des installations.

Les prestataires qui s’occupent de l’audit vont par exemple effectuer des actions sur les portes et fenêtres pour s’assurer du bon fonctionnement des capteurs et du système d’alarme, vont passer à une certaine distance des détecteurs pour juger de leur réactivité, vont vérifier le placement des caméras…).

A la fin de l’intervention, les auditeurs émettent un rapport d’audit de sûreté complet résumant les atouts et faiblesses des systèmes de sécurité au sein de l’entreprise et dressent une liste des différents axes à améliorer qu’ils renseignement sous forme d’instructions parfaitement ordonnées.

Comment fonctionne l'audit de sécurité en entreprise ?

Comment fonctionne un audit de sûreté ?

Le prestataire en charge de l’audit doit veiller à prendre en compte les obligations réglementaires et les réalités de l’environnement.

L’audit commence en général à l’extérieur des bâtiments et se poursuit à l’intérieur.

Le travail des auditeurs consiste à :

  • Vérifier le bon état et le bon fonctionnement des équipements de sécurité (portes coupe-feu, cloisons, exutoires de fumée…) ;
  • Mener une enquête sur le prestataire chargé de la sécurité, en l’occurrence sur les moyens physiques mis en oeuvre pour assurer la sécurité du site

Car il est possible que l’entreprise auditée ne soit gardée que par un seul agent de sécurité alors qu’un unique employé pour protéger les personnes et les biens n’est pas suffisant.

Dans ce cas, l’audit va s’avérer efficace pour savoir si le dispositif de sécurité mis en place doit être renforcé ou s’il faut trouver une solution alternative ou complémentaire comme par exemple le fait de mettre en place des agents cynophiles.

Combien de temps dure un audit de sécurité ?

La durée d’un audit pour inspecter la sécurité physique des locaux et s’assurer de la sécurité physique des personnes varie en fonction de la superficie des bâtiments et de la complexité et du nombre des installations à vérifier.

Quelques exemples concrets d’audits

Certains audits ont permis de mettre en évidence les risques dans des entreprises dont les installations étaient censées être sécurisées.

Cas n°1 :

Malgré des tests récurrents effectués pour éviter les intrusions informatiques, l’audit réalisé dans une société a montré que la salle des serveurs n’était en fait protégée que par un système de fermeture classique avec un cylindre conventionnel et que des hackers pouvaient donc ouvrir aisément et très rapidement la salle pour pouvoir y poser des key-loggers (voleur de données confidentielles).

Cas n°2 :

Un audit a soulevé le fait qu’un local poubelle était verrouillé avec un cylindre dont le modèle était similaire à tous les locaux de l’entreprise. Il aurait donc juste suffi à un individu malintentionné de reproduire le cylindre pour en faire une clef passe partout qui lui aurait permis de pénétrer où bon lui semble.

L’objectif final à atteindre est toujours le même. Un audit a pour but de faire réaliser aux entreprises l’ampleur des risques physiques qu’elles encourent afin d’optimiser les systèmes déjà établis.

Quels sont les buts d’un audit ?

Les objectifs d’un audit sont variés. Les audits peuvent par exemple mener à :

  • Vérifier si les infrastructures et équipements sont conformes à la réglementation ;
  • Sensibiliser les salariés aux risques de cambriolages ;
  • Relever les faits qui font suite à un incident ;
  • Répondre à la demande d’une entreprise qui désire pratiquer un audit dans ses locaux ;
  • S’adapter à la mise en place d’un futur projet.

Pour conclure

Un audit peut s’avérer indispensable pour une entreprise. Il va permettre de suggérer aux sociétés les moyens à mettre en œuvre pour améliorer la sécurité de leurs locaux et augmenter ainsi le niveau de sécurité des biens et des personnes.

Dès que l’audit sera achevé, l’entreprise sera à même de prendre les mesures qui s’imposent pour développer l’ensemble des installations de sécurité et les actions à appliquer.

L’armement des agents de sécurité légalisé depuis le 1er janvier 2018

Face à l’insécurité en France et aux attaques terroristes récurrentes qui ont eu lieu ces dernières années, une loi a été votée le 28 février 2017 pour alléger le droit de légitime défense des policiers. Ainsi, certains agents de sécurité privée pourront désormais porter une arme, chose qui était jusqu’alors réservée aux forces de l’ordre.

Depuis le 1er janvier 2018, des agents ont par conséquent le droit d’être armé sous certaines conditions.

Cependant, la commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) craint de voir apparaître des excès, notamment à cause de personnel formé de manière trop succincte et pas assez encadré, contrairement aux policiers qui bénéficient d’un apprentissage très poussé.

La CNCDH dénonce également le fait que cette nouvelle mesure risque de banaliser le port des armes dans les lieux publics, ce qui entraînerait une modification du comportement de la population vis-à-vis des armes.

Le décret stipule que les agents de protection rapprochée seront autorisés à porter une arme si la personne qu’ils protègent fait face à des risques inhabituels qui peuvent porter atteinte à sa vie.

Concernant les agents de sécurité privée ou vigiles, ils pourront être amenés à porter une arme s’ils travaillent dans des conditions où leur vie est mise en danger, conditions précisées par le préfet.

Maintenant, au cas où où les missions n’exposent pas les agents à un risque vital, ceux-ci pourront porter une certaine catégorie d’armes non létales comme des bombes lacrymogènes, des tonfas, des matraques ou encore des bâtons télescopiques.

Décret à l’origine de la loi pour le port d’armes des agents de sécurité privée

Cette loi provient du décret n° 2017-1844 du 29 décembre 2017 qui se reporte aux livres 3 et 6 du code de la sécurité intérieure dépendant des activités de sécurité privée.

La loi a légalisé le port d'armes pour les agents de sécurité privée sous certaines conditions.

Cette loi a été émise afin que le port des armes des agents de sécurité privée soit rigoureusement encadré d’une part et que les différentes procédures permettant d’acquérir, de détenir et de conserver des armes soient organisées de façon optimale, aussi bien pour les sociétés de sécurité privées que pour les organismes de formation d’autre part.

Les armes autorisées

L’article 32 du décret 2013-700 mentionne les catégories et types d’armes qui pourront être portées par les agents de sécurité. Il s’agit d’armes de catégorie B et certaines armes de catégorie C.

Les différents types d’armes pouvant être portés

Cette catégorie comprend les armes de poing et les armes à feu de poing dépendant des 1° et 8° de la catégorie B qui sont :

  • les revolvers du calibre 38 spécial avec utilisation de balles expansives ;
  • les armes de calibre 9 X 19 et leurs munitions expansives ;
  • les bombes lacrymogènes dont la capacité est supérieure à 100 ml ainsi que les aérosols pouvant annihiler entièrement mais temporairement toute capacité de combattre du ou des agresseurs.
  • les matraques, tonfas et bâtons de défense (télescopiques ou non).

Autres catégories d’armes

Des armes d’épaule ou d’autres armes à poing liées au a et b du 2° de la catégorie D pourront être utilisées sur certains sites comme :

  • les sites hébergeant des produits d’origine nucléaire qui dépendent d’une autorisation particulière (article L.1333-2 du code de la défense) ;
  • les sites nucléaires utilisés pour la dissuasion (article L.1411-1) ;
  • certains sites utilisés par la défense nationale pour garantir la sécurité des forces armées et l’accès aux zones protégées.

Dans quels cas les agents de sécurité pourront-ils porter une arme ?Quelles sont les conditions pour que les agents de sécurité puissent porter une armes ?

Le décret du 29 décembre n°2017-1844 du 29 décembre 2017 apporte quelques précisions sur les conditions auxquelles doit se soumettre chaque agent pour porter une arme. En effet, ces agents devront être en charge de protéger un individu dont l’intégrité physique est soumise à un danger d’ordre exceptionnel.

Le paragraphe 1 de l’article L.611-1 stipule également que d’autres agents peuvent être impliqués dans cette nouvelle mesure, notamment ceux qui :

  • pratiquent une activité liée à la surveillance humaine ;
  • utilisent des système électroniques de sécurité pour pratiquer leur mission de surveillance ;
  • s’occupent de protéger des biens meubles ou immeubles ;
  • sont en charge de protéger également les personnes à l’intérieur de ces immeubles ainsi que dans tout type de véhicule transportant des personnes.

Par qui est donnée l’autorisation de port d’arme ?

Qui demande l’autorisation ?

Les agents de sécurité possèdent tous une carte professionnelle délivrée par le CNAPS. Lorsqu’une entreprise de sécurité est employée par un client, c’est ce dernier ou les ressources internes d’un service de sécurité qui doivent faire la demande auprès du CNAPS afin que les agents prestataires de sécurité obtiennent le droit de détenir une arme.

Qui donne l’autorisation ?

En règle générale, l’autorisation est délivrée par le préfet du département où sont stockées les armes. Il y a cependant deux exceptions : à Paris et dans les Bouches du Rhône, c’est le Préfet de police qui est chargé de donner l’autorisation.

Quelles différences y a-t-il entre un préfet et un préfet de police ?

Le préfet est un fonctionnaire chargé de représenter chaque département français appartenant à l’Etat.C’est le président de la République qui lui assigne cette fonction. Aucun vote n’est effectué. C’est Napoléon qui a créé cette fonction en 1800. Les préfets doivent faire régner la loi partout de manière égale et doivent veiller au bon fonctionnement du territoire.

Quel est le rôle d’un préfet ?

Le préfet est chargé de contrôler juridiquement les collectivités locales, aussi bien dans les communes que dans les départements et les régions. Il s’occupe de faire régner l’ordre et la sécurité et organise localement les différentes actions menées au gouvernement comme l’emploi, l’environnement, l’accroissement économique…

Le préfet possède un portefeuille légué par l’état et s’occupe de sa gestion équitable.

Quelles sont les obligations du préfet ?

Il ne peut s’opposer à une décision gouvernementale puisqu’il n’a pas été élu par le biais d’un vote. Il n’a pas le droit d’appartenir à un organisme syndical et ne peut faire la grève. Il doit impérativement avoir l’autorisation du ministère pour faire une interview auprès des services de presse.

C’est le directeur du cabinet préfectoral qui gère l’action de la police, de la gendarmerie et des services de secours.

Quelle différence y’a t-il avec le préfet de police ?

Sécurité urbaine et civile sont les missions des préfectures de police de Paris et des Bouche-du-Rhône qui sont plus indépendantes que les autres préfectures françaises. En effet, elles ne passent pas par des intermédiaires et suivent et coordonnent elles-mêmes les missions des policiers et des gendarmes dans les limites de leur territoire.

De plus, à Paris et à Marseille, seconde préfecture de police française depuis 2012, les personnes désireuses d’obtenir une pièce d’identité, un permis de conduire, de séjour ou encore une carte grise doivent se tourner vers la préfecture de police.

Que comprend le dossier de demande ?

Quels sont les papiers à fournir pour avoir l'autorisation de port d'armes

Le dossier doit comprendre les pièces justificatives suivantes :

  • une preuve de contrat qui lie l’entreprise et la personne exposée à des dangers exceptionnels ;
  • le résumé complet de la mission et les armes qui vont être remises aux agents ;
  • la copie d’un justificatif d’identité valide à ce jour ;
  • le numéro de carte professionnelle permettant d’accomplir la mission en portant une arme (3° de l’article L. 611-1) ;
  • un certificat médical de moins d’un mois qui prouve que l’agent a la capacité physique et psychique de porter une arme ;
  • les preuves que l’agent a bien suivi une formation initiale et un entraînement spécifique dédié à manier des armes (R. 612-37 et R. 612-38) ;
  • le justificatif qu’un système pour la conservation des armes a bien été installé (R. 613-3-4).

Combien de temps dure l’autorisation ?

L’autorisation est valable un an et doit être renouvelée dans les mêmes modalités. Sur cette autorisation est stipulé :

  • l’endroit où va se dérouler la mission ;
  • le nom du personnel habilité qui va participer ;
  • le temps de la mission ;
  • la liste des armes que les agents peuvent porter.

Nombre d’armes pouvant être conservées par une entreprise de sécurité ou un service interne

Pour tout type d’arme, leur nombre ne peut excéder 20 % par rapport au nombre d’agents détenant la carte professionnelle et autorisés, selon 1° de l’article L.611-1, à en porter une.

Le transport des armes

Les armes vont être acheminées d’un point A à un point B sans pouvoir être utilisées, soit à l’aide d’un système spécifiquement créé dans ce but, soit en procédant au démontage des organes de sécurité.

Elles peuvent être transportées depuis le bâtiment où elles sont stockées jusqu’au lieu de la mission. De même, elles peuvent être déplacées depuis leur lieu de stockage jusqu’au centre d’entraînement.

La conservation des armes

Toutes les armes appartenant à la catégorie D sont précieusement gardées dans des coffres-forts ou armoires sécurisées.

Conformément à l’arrêté du ministre de l’intérieur, les armes, les pièces et munitions sont répertoriées dans un registre afin de pouvoir être identifiées. De même, chaque arme utilisée quotidiennement et son retour sont scrupuleusement notés dans le registre d’inventaire.

Lorsque les agents ont quitté leur service, aussi longtemps que dure la mission, toutes les armes sont soigneusement stockées dans des lieux sécurisées tels que des armoires blindées et des coffres-forts situés dans des chambres fortes.

Quelles sont les conditions de port d’arme ?

L’employeur remet les armes de catégorie D aux agents désignés pour effectuer la mission. C’est l’employeur qui est responsable des armes et les agents pourront les porter, sauf quand ils ne sont pas en service, durant tout le temps de la mission.

Lorsqu’ils seront sur le terrain dans l’exercice de leurs fonctions, les agents devront impérativement porter sur eux une copie de l’autorisation du ministre. Les armes seront portées de manière non apparente dans leur étui. En fonction du type d’arme, elles sont mises en position de sécurité, approvisionnées mais non armées.

Des réquisitions peuvent être effectuées par des agents habilités cités dans les articles L. 611-2 et L. 634-1. Dans ce cas, l’agent en mission devra obligatoirement présenter son carnet de tir ou disposera de 5 jours pour prouver qu’il le possède.

Les agents ne peuvent porter qu’une arme pour chacun des types cités. Ils ne pourront pas par exemple porter 2 armes de la catégorie D, ce sera par exemple une matraque ou une bombe lacrymogène et non les 2.

L’agent n’a le droit de porter que les armes remises par son employeur. En aucun cas il ne doit s’équiper d’une arme personnelle.

Conclusion

L’armement de certains agents de sécurité apparaît comme une révolution dans le monde de la surveillance et de la protection. Face à des agresseurs, les agents étaient auparavant démunis.

Maintenant, ils ont une arme pour les aider à accomplir leur mission mais ces armes ne seront délivrées que dans 2 cas bien précis : elles ne pourront en effet être portées que dans des lieux sensibles et seulement si l’agent effectue une mission qui peut exceptionnellement porter atteinte à sa vie.

 Environ 2000 agents devraient bénéficier d’une arme à l’avenir. Pour plus de sûreté, les syndicats demandent à ce que les agents fassent au moins 200 heures de cours pour éviter les dangers qui pourraient survenir suite à une mauvaise manipulation.

Trouver sa société de sécurité dans une grande ville en province

Faire appel à un agent de sécurité en région

Choisir un entreprise de sécurité dans une grande ville de plus de 100 000 habitants peut s’avérer problématique, en raison de la profusion d’agences de sécurité privée. Par exemple, voici le nombre de sociétés de sécurité privée à Marseille, Toulouse, Lyon, et Nantes :

  • Marseille : 644 sociétés
  • Toulouse : 532 sociétés
  • Lyon : 230 sociétés
  • Nantes : 124 sociétés

Pour chacun des villes ci-dessus, il s’agit du nombre de structures immatriculées sous le code APE 8010Z (activité de sécurité privée).

Nous allons voir sur quels critères baser votre sélection afin de faire le bon choix parmi les nombreuses entreprises proposant des services d’agents de sécurité.

agent de sécurité

La sécurité privée : un secteur particulier

Le secteur de la sécurité privée est très particulier. Dans les grandes villes, l’offre est abondante, et les tarifs sont généralement nivelés vers le bas par certaines sociétés qui ne sont pas toujours respectueuses des règles concernant les salaires minimum et les formations des agents.

Le salaire des agents et les tarifs minimum

D’après le Syndicat National des Entreprises de Sécurité privée (SNES), le coût de revient d’un agent de sécurité simple (Agent de Prévention et de Sécurité de coefficient 120) se montait à environ 18 euros de l’heure en 2018. Dans ces conditions, il est impossible pour une agence de sécurité d’atteindre le seuil de rentabilité et encore moins de dégager une marge en proposant un tarif horaire inférieur à 18 euros, à moins de ne pas verser à ses agents le salaire minimum qui est de 1500€ brut mensuel, de ne pas payer l’intégralité de ses cotisations sociales, ou de ne pas tout déclarer.

Par conséquent, un tarif trop bas doit vous alerter. Vous devez vous attendre à prix d’environ 20€ hors taxe de l’heure pour un agent de sécurité.

Si votre demande correspond à un contrat important, vous pouvez demander à l’agence de sécurité de vous fournir son dossier administratif. Elle vous fournira alors un dossier complet comprenant :

  • Un extrait K-Bis
  • Une autorisation d’exercer délivrée par le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité)
  • Un agrément dirigeant également délivrée par le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité)
  • Une attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle
  • Une attestation URSSAF démontrant que la société est à jour dans le paiement de ses cotisations sociales
  • Une attestation de régularité fiscale qui certifie que la société est à jour dans le règlement de l’Impôt sur les Societés et de la TVA

Le dossier comprenant une attestation URSSAF, vous aurez alors la certitude que l’agence de sécurité est bien à jour dans le règlement de ses cotisations sociales.

Les formations et les recyclages des agents

Les agents de sécurité doivent avoir une carte professionnelle en cours de validité délivrée par le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité). La carte est à renouveler tous les cinq ans par le biais d’un « recyclage ». Vérifiez donc bien que la carte est toujours valide.

Pour obtenir sa carte, un Agent de Prévention et de Sécurité doit être majeur, avoir un casier judiciaire vierge, et avoir obtenu son diplôme, le plus connu étant le CQP APS (Certificat de Qualification Professionnelle de l’Agent de prévention et de sécurité).

Demandez plusieurs devis et dossiers

Si vous avez besoin d’un agent dans une grande ville comme Marseille, Lyon, Toulouse, ou Nantes, vous ne devriez avoir aucun mal à recueillir plusieurs propositions pour votre demande. Comme nous l’avons vu, de nombreuses agences y sont implantées. Dans les petites villes, il peut en revanche s’avérer très compliqué de faire venir un prestation pour un faible volume horaire.

Obtenir plusieurs propositions vous permettra de comparer les pièces fournies dans les dossiers administratifs, les descriptifs des prestations, et les tarifs. Encore une fois, un tarif trop bas (inférieur à 18€ HT de l’heure) doit vous inciter à la méfiance.

Vous pouvez obtenir plusieurs réponses en déposant une seule demande en cliquant sur les liens suivants :

La sécurité événementielle

Vous organisez un événement professionnel ou une soirée privée rassemblant de nombreux invités ou visiteurs ? Ne négligez surtout pas la sécurité. Les exemples de soirées s’étant très mal terminées, faute d’un dispositif de sécurité suffisant, ne manquent pas. Il suffit de consulter l’actualité pour s’en convaincre. La présence d’un agent de sécurité et d’un agent incendie peut vous permettre d’éviter de véritables drames : incendies, rapts, agressions, etc.

Le filtrage à l’entrée

A l’entrée du lieu de l’événement doit se trouver au moins un Agent de Prévention et de Sécurité Événementiel (APSE), dont la mission sera de contrôler les invitations et le contenu des sacs.

La sécurité à l’intérieur du lieu

A l’intérieur du lieu, il faut prévoir un agent de sécurité pour chaque groupe de 100 à 300 personnes, en fonction du niveau de risque.

La sécurité incendie de l’événement

Le nombre d’agents incendie à mettre en place dépend de plusieurs facteurs. Il faut se référer à l’arrêté du 25 juin 1980 portant approbation des dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public (ERP). 

Tout va dépendre du lieu de l’événement (salle des fêtes, église, salle de conférence, restaurant, etc.), de la superficie de ce lieu, du nombre d’étages, de l’occupation du sous sol, et du nombre de personnes à accueillir. Attention à ne pas dépasser la capacité légale acceptable de la structure calculée selon le type d’activité ! Vous pouvez vous référer à l’arrêté ci-dessus ou bien faire appel à l’expertise d’un agent incendie SSIAP 3.

Remarque : pour un événement en plein air, l’organisateur n’a pas de réglementation particulière à respecter.

L’arrêté du 25 juin 1980 est très complexe. Par exemple, les chapiteaux dans les parkings des centres commerciaux pour vendre des sapins durant la période de Noel sont très réglementés. Cela peut coûter très cher, car le chapiteau doit se trouver à un certain nombre de mètres du centre commercial, et selon la superficie il faut y installer un certain nombre de systèmes comme des RIA (robinets d’incendie armés), des extincteurs, et aussi des agents incendie… La réglementation est telle que beaucoup de centres commerciaux abandonnent cette idée.

Il est donc recommandé de faire appel à une société de sécurité privée qui puisse vous aider à mettre en place le dispositif de sécurité incendie adapté à votre événement.

Choisir son agence de sécurité dans une grande ville en IDF

Trouver un agent de sécurité en Île-de-France

En Île-de-France, l’offre en sécurité privée est pléthorique, et bien choisir son agence de sécurité peut s’avérer complexe.

Fin 2019, nous avons compté le nombre de sociétés avec pour code APE le code 8010Z (activité de sécurité privée) pour chacun des départements d’Île-de-France :

  • 75 (Paris) : 2411 établissements
  • 77 (Seine-et-Marne) : 595 établissements
  • 78 (Yvelines) : 557 établissements
  • 91 (Essonne) : 754 établissements
  • 92 (Hauts-de-Seine) : 931 établissements
  • 93 (Seine-Saint-Denis) : 2049 établissements
  • 94 (Val-de-Marne) : 1315 établissements
  • 95 (Val-d’Oise) : 958 établissements

Il est néanmoins important de sélectionner sa société de surveillance avec soin, car la sécurité privée constitue un secteur particulier avec des prestations très inégales d’une entreprise à une autre, avec parfois des irrégularités.

Les éléments à vérifier pour bien choisir sa société de gardiennage

  • Commencez par vérifier l’immatriculation de vos prestataires potentiels en demandant le numéro de SIREN et le Kbis.
  • Demandez le numéro d’autorisation d’exercer de la société : celle-ci doit avoir obtenu un numéro d’agrément de la part du Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS). Vous pourrez vérifier la validité du numéro sur le site du CNAPS.
  • Les agents mis à votre disposition doivent détenir une carte professionnelle CNAPS en cours de validité.
  • Le prix ne doit pas être trop bas, mais d’environ 20€ HT de l’heure pour un Agent de Prévention et de Sécurité (APS).

Pour plus d’informations, nous vous conseillons la lecture de cet article permettant de bien choisir votre société de gardiennage.

Comparez plusieurs offres d’agences de sécurité

Pour bien sélectionner votre société de sécurité, le mieux est de comparer plusieurs propositions. Pour cela, vous pouvez déposer votre demande sur la plateforme Lead Advisor Security, et recevoir en retour plusieurs devis :

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